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C’est en octobre 2006 que l’Association pour le Développement des Communautés Rurales du Congo a été lancée par un petit groupe de personnes partageant le même souci d’aider les populations rurales du Congo à se prendre en charge et créer l’espoir pour l’avenir. L’idée est née du rapport que le Professeur Jean-Marie Nkongolo-Bakenda a fait à l’issue de son voyage de recherche au Congo. Selon Mr Nkongolo-Bakenda, ses activités de recherche lui avaient permis d’être témoin oculaire de privations socio-économiques profondes dans trois communautés rurales éloignées des centres urbains en République Démocratique du Congo (RDC, Afrique).

D’abord, en 1989, il avait vu à Twabinga, près de Lubutu dans la province du Maniema (Est de la RDC), une communauté avec un potentiel agricole élevé, mais qui éprouvait de sérieuses difficultés logistiques pour écouler les produits. De plus, à cause de difficultés logistiques, la population rurale achetait les produits manufacturés aux prix parfois deux fois plus élevés que ceux dans les centres urbains. Par ailleurs, il avait observé que dans cette communauté, plusieurs parents étaient incapables de payer les frais scolaires pour leurs enfants inscrits dans les écoles locales.

Deuxièmement, en 2006, il avait été à Kisantu, dans la province du Bas-Congo (Ouest de la RDC), où il avait observé des communautés dans un état de spoliation et dénuement semblable à celui observé quelques années plus tôt à Lubutu. Cette situation lui avait été confirmée par le chef coutumier de Lemvu, une communauté rurale située à moins de 100 kilomètres de Kisantu. Selon ce chef coutumier, sa communauté disposait d’un grand potentiel pour les activités agricoles, mais l’équipement agricole dérisoire et les problèmes logistiques pour transporter les produits aux centres urbains avaient contraint les paysans à ne produire que pour la subsistance familiale au détriment de la production excédentaire destinée au marché. Là aussi, les enfants dont les parents ne pouvaient supporter les frais de scolarité avaient abandonné l’école.

Le troisième témoignage oculaire de Jean-Marie Nkongolo-Bakenda avait eu lieu en 2006 dans la communauté de Bena Mpiana, près de la ville de Ngandajika, à 60-80 kilomètres de la ville de Mbuji-Mayi, dans la province du Kasai-Oriental (vers le centre de la RDC). Les hommes dans cette communauté étaient si désespérés qu’ils noient leurs soucis dans la consommation d’alcool, tendent à réduire la quantité de la production agricole, et prennent peu soin de nombreux arbres fruitiers et palmeraie de la région. Les femmes avaient l’habitude de passer, chaque jour et selon la taille de la famille, au moins quatre heures pour apporter sur leurs têtes vingt litres d’eau d’un fleuve situé à sept kilomètres de leurs résidences. Plusieurs enfants avaient abandonné l’école par manque de ressources financières pour payer les frais de scolarité. Ceux qui étaient restés à l’école consacraient, en plus du paiement de frais scolaires, deux jours par semaine à travailler aux champs des enseignants en guise de remplacement des salaires impayés par l’État. Pourtant, ils devaient suivre les mêmes programmes d’études que les élèves qui étaient ailleurs et qui bénéficiaient de six jours de classe par semaine.

Après ce témoignage les membres ont loué les idéaux, le courage et la persévérance des communautés malgré les problèmes, les abandons, et les privations dont ils avaient souffert pendant des années. Ils se sont sentis interpellés par les cris reçus ici et là des enfants dont les demandes allaient des balles de football pour leurs divertissements aux écoles décentes et aux fonds pour les frais scolaires pour leur instruction. Ils ont été touchés par les demandes de meilleurs équipements pour les activités agricoles et des logements plus sécuritaires et décents pour un épanouissement familial. Ils se sont sentis impuissants aux pleurs de femmes qui réclamaient un système d’adduction d’eau afin de se libérer de la corvée quotidienne de recherche d’eau et ainsi consacrer ce temps aux autres activités domestiques et, particulièrement, celle de l’éducation des enfants.

Conscients du fait que les problèmes et peines semblables sont vécus dans d’autres régions rurales éloignées à travers tout le Congo, et que chaque communauté avait son potentiel de ressources physiques et humaines sur lesquelles elle pouvait se baser pour sa résilience, ils ont décidé de former, avec toutes les personnes qui partagent le même idéal pour cette cause, une organisation pour aider la communauté rurale éloignée et démunie du Congo à prendre des mesures intentionnelles pour augmenter la capacité personnelle et collective de ses citoyens et institutions en vue de répondre et influencer le cours du changement social et économique en son sein. Après discussion et échanges avec les services de l’industrie Canada, du Revenue Canada et d’autres amis, ils ont finalement décidé que l’ADERC soit une organisation de bienfaisance qui aide les communautés rurales défavorisées à se soulager de façon durable de leur pauvreté et à améliorer le niveau d’éducation et sanitaire de leurs enfants, femmes, et d’autres adultes dans le besoin.

Quatre objectifs ont été identifiés pour accomplir cette mission: i) le renforcement des capacités des femmes et des filles pour qu’elles se prennent en charge elles-mêmes en augmentant leur niveau d’alphabétisation, en développant de nouvelles compétences professionnelles, et en allégeant leurs tâches ménagères; ii) la fourniture d’une aide humanitaire pour améliorer l’accès à l’approvisionnement en eau potable et les conditions sanitaires et hygiéniques et ainsi rendre les communautés rurales défavorisées aptes à la réussite des activités productives; iii) la remise progressive en état des salles de classe, la distribution des nécessités personnelles de base aux élèves, et la fourniture du mobilier et du matériel didactique aux écoles pour permettre aux enfants indigents de recevoir leur éducation dans un environnement physique sécuritaire et à préparer leur avenir à s’auto-suffire dans la société; iv) l’implication des communautés des milieux ruraux démunis à traiter les questions essentielles à la réussite de leurs activités agricoles et à la création de façon durable de leur propre revenu familial suffisant pour leur besoins actuels et futures.

Pour réaliser ces objectifs, un projet pilote a été élaboré. On a choisi d’agir dans la communauté rurale de Bena Mpiana au centre de la RDC car, à elle seule, cette communauté contenait les caractéristiques majeures des communautés rurals cibles. et, en plus, leurs membres avaien été sensibilisés en 2006 pour identifier les besoins essentiels et à prendre l’engagement de participer à la recherche des solutions. L’équipe de l’ADERC a sillonné les ventes au enchères et les magasins des matériel au Canada et aux États-Unis pour acheter les équipements de base. Elle a considéré la communauté comme une ferme collective et a acheté le matériel indiqué comme indispnsable à la survie d’une ferme. C’est ainsi qu’on a acheté l’équipement agricole, l’équipement de menuiserie, l’équipement de transport, l’équipement de soudure, les génératrices, les équipements d’air, et quelques founitures de base pour les enfants du niveau primaire. Le contenaire de 40 pieds qui amenait ces équipement avait aussi emmené plus de 300 manuels pour l’université locale et des jouets pour les enfants.

L’arrivée de ces équipements au village avait suscité la joie non seulement au village choisi, mais aussi dans toute la région environante. Les équipements agricoles ont permis aux fermiers de travailler sur des superficies quatre fois supérieures à celles qu’ils avaient avant. Les enfants à l’école ont pu avoir des tableaux noirs convenables, et les femmes ont pu moudre le maïs au moulin.

Cepndant, l’ADERC a pu faire face à de multiples problèmes. Les fonds disponibles ne suffisaient pas, certains coûts ont largement dépassé les prévisions. Par exemple, le coût du transport du matériel du Canada au village à coûté 3 fois les prévisions. Certains matériels achetés n’étaient pas adaptés à un terrain sur lequel l’agriculture mécanisée n’avait pas préalablement été pratiquée. Pour faire face à ces défis, Jean-Marie a mis dans le projet ses propres ressources, allant jusqu’à hypothéquer sa propre maison. propres ressources, allant jusqu’à hypothéquer sa propre maison. On a pu acheter un deuxième lot d’équipements qui ont été envoyés en 2009. La meilleure nouvelle à cette époque était l’enregistrement de l’ADERC comme organisme de bienfaisance par le gouvernement Canadien.

Quelques prsonnes méritent d’être mentionnées pour leur dévouement au projet. En plus de Jean-Marie Nkongolo-Bakenda, il faut citer le Professeur Aaron Luntala-Nsakanda qui a dépensé temps et énergie pour mettre en place les structures et les textes légaux de l’ADERC. Mr. Garry Engler et son épouse Connie ont été très utiles car non seulement ils ont mis le tracteur International 560 dans leur parcelle pendant des mois, mais ils ont investi de nombreuses heures à le réparer et à apprêter tout le matériel pour le contenaire. Feu Keith Seed, en dépit de son état de santé dèjà chancellant, avait aussi pris une part active dans la préparation des équipements pour leur chargement. Alwan Al-Robiai a réparé le système électrique du tracteur. Nathalie Bay et Judith Tshimbu ont contribué par des idées et support pour le succès de l’ADERC dans cette période de son enfance. Finalement, l’Université de Régina, à travers ses services de relations extérieures, a aidé l’Association à se faire connaître auprés des media et du public en général. Tous les media de Regina ont été bien accuillants pour ce projet qui a bénéficié de leur commentaires favorables et encourageants.

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